Après le départ d’un enfant
Puis-je garder contact avec l’enfant après son départ?
Rappelons que le but ultime visé par un placement est le retour de l’enfant dans son milieu naturel, en autant que les conditions le permettent. La famille d’accueil est ainsi appelée à construire sa relation avec l’enfant sur la base de perceptions et d’attentes réalistes. Il n’en demeure pas moins que dans plusieurs cas, un lien profond d’attachement se tisse entre la famille et l’enfant. Or, la fin d’un placement peut constituer un passage difficile pour l’un et l’autre au cours duquel peuvent rejaillir divers sentiments, tels des sentiments de rejet et d’abandon.
Selon les circonstances ayant mené à son départ, il arrive que l’enfant puisse souhaiter conserver un lien avec une ou des personnes signifiantes de sa famille d’accueil. À notre connaissance, il n’existe pas de règle fixe à l’effet qu’une famille puisse ou non poursuivre le contact avec l’enfant. Chaque situation mérite d’être traitée au «cas par cas« et en étroite concertation avec l’intervenant-usager. Ce dernier prendra le soin d’analyser la situation avec vous, avec l’enfant et avec sa famille naturelle. En définitive, et toujours en vertu du meilleur intérêt de l’enfant, il appartiendra à l’intervenant-usager de prendre les dispositions appropriées auprès des parties concernées.
Notons finalement que la Loi ne confère aucun droit particulier à la famille d’accueil sur l’enfant placé, de même qu’elle ne lui impose aucune obligation de contact après son départ.
Source: «Guide au quotidien à l’intention des familles d’accueil», référence Agenda 2011, p. 201.
«Loi sur la protection de la Jeunesse», Publications du Québec, à jour au 1er septembre 2010